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Né en 1732 dans une famille modeste, Joseph Haydn quitte très jeune ses parents. En 1753, il devient secrétaire du compositeur italien Niccolò Porpora, qui lui apprend « les véritables fondements de la composition » (Haydn dixit). En 1760, il est embauché comme vice-maître de chapelle auprès de l’une des plus importantes familles hongroises, celle des princes Esterházy. À la fin des années 1760, il compose ses premières oeuvres pour quatuor à cordes au service du baron von Fürnberg.
Engagé par Paul II Anton, il sert après la mort de celui-ci l’année suivante Nicolas Ier « le Magnifique », profondément mélomane. C’est le début d’une longue période particulièrement riche en compositions (musique de chambre, et notamment quatuors et trios pour le prince, musique pour clavier, symphonies pour les musiciens des Esterházy), écrites à l’écart du monde musical viennois. Haydn est en effet rattaché aux propriétés des princes – Eisenstadt puis, à partir de 1769, le château Esterháza en Hongrie –, même si Nicolas, conscient de son génie, lui laisse petit à petit plus de liberté. Il fait ainsi la rencontre de Mozart au début des années 1780, de laquelle naîtra une amitié qui durera jusqu’à la mort de Mozart en 1791. Cette relative solitude laisse à Haydn une certaine indépendance.
Les oeuvres dans le style Sturm und Drang, vers 1770, celles de la période plus légère qui suit, ou les grandes oeuvres « classiques » des années 1780 témoignent ainsi de la vitalité de l’inspiration du compositeur. Durant ces décennies, il joue un rôle central dans l’élaboration de ce qui allait devenir des genres fondamentaux de la musique, comme la symphonie ou le quatuor à cordes (en 1785, il compose Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix pour quatuor à cordes, commande de la cathédrale de Cadix). La mort, en septembre 1790, du prince Nicolas ouvre pour Haydn une période de plus grande disponibilité ; son fils Anton laisse le compositeur libre de quitter le domaine familial. C’est l’occasion d’un voyage en Angleterre, en 1791.
Haydn y triomphe ; les concerts qu’il y dirige sont l’occasion d’écrire autant de nouvelles symphonies. Appelées les « symphonies londoniennes », celles-ci, les douze dernières du compositeur, furent toutes composées et créées lors de ses deux séjours en Angleterre (1791-1792 et 1794-1795).
À l’été 1792, de retour à Vienne, Haydn commence les leçons avec Beethoven, mais la relation entre les deux hommes semble assez vite avoir été plutôt difficile. Au retour de son deuxième séjour anglais, Haydn se tourne vers la musique vocale : il se consacre à l’écriture de ses deux grands oratorios, La Création (1798) et Les Saisons (1801). Fatigué, il compose de moins en moins, et meurt en mai 1809, un an après sa dernière apparition en public.
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